- canisse
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⇒CAN(N)ISSE, (CANISSE, CANNISSE)subst. fém.Région. (Provence), le plus souvent au plur. Roseau souple et résistant fendu en deux dans le sens de la longueur et dont on fait des claies ou des rideaux protecteurs :• Le souffle de musique qui se lève vers neuf heures, nous aimerions l'épuiser, et que derrière nous les portes de « canisses » tressées, les pare-mouches en perles, les flanaux bleus se fermassent.COLETTE, Belles saisons, 1945, p. 21.Prononc. et Orth. Seule transcr. ds LITTRÉ : ka-ni-s'. Enregistré ds LITTRÉ et GUÉRIN 1892 qui l'écrivent avec 1 n, et ds Lar. 20e et ROB. Suppl. 1970 qui l'écrivent avec 2 n. Étymol. et Hist. 1600 canisses (O. DE SERRES, Théâtre d'Agric., II, 4 ds HUG.); id. cannisses (ID., ibid., VI, 29, ibid.). Empr. au prov. canisso « claie de cannes, natte de roseaux sur laquelle on élève les vers à soie et où l'on fait sécher les fruits », qui, bien que non relevé dans la lexicogr. av. Mistral, est issu, de même que l'esp. canizo, et l'ital. cannicio (de même sens, dep. le XIVe s. ds AL. et DEI), du b. lat. cannicius. Bbg. GRIMAUD (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1969, p. 111.❖♦ Régional. Canne de Provence longue et flexible. ⇒ 1. Canne (1.). || Cultures protégées du vent par des canisses (des cannisses). || Disposer des cannisses sur une terrasse, pour se protéger des regards indiscrets. || « Or, en examinant au microscope les poussières de ces chambrées, recueillies sur les litières, sur le sol, les murs, les canisses, etc., passées à travers un tamis de soie… » (Année sc. et industr. 1866, p. 397).0 Il aurait voulu marcher entre les haies de cyprès et de cannisses.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 68.❖DÉR. Canissier.
Encyclopédie Universelle. 2012.